La consolante d’Anna Galvada (5*)

Je ne pensais pas le lire, puis il s’est présenté à moi à la bibliothèque. Les critiques sont en demi-teintes,ce qui ressort le plus souvent est qu’il est difficile à lire.

Je suis effectivement un peu surprise par l’écriture, une narration orale, vraiment. Le narrateur, un homme d’âge mur, non avancé, nous fait part en vrac de ce qu’il pense, ressent, dit, n’ose pas dire, et autre.

Tout le livre repose sur sa vie, son passé, son présent et ce qu’il fera de son futur. Les premiers instants nous ne sommes même pas à mille lieues de nous douter de ce qui se passera, de ce qui fera que cette histoire va devenir passionnante.

Je me suis effectivement laissé accrocher par ce récit.

Grace à un événement tragique, oui grâce, le narrateur remet ses choix et sa vie actuelle en doute. Il nous raconte son enfance, et peu à peu avec lui nous arrivons à la conclusion qu’il c’est laissé entrainé dans cette vie facile, et que c’est par habitude et non par envie qu’il n’en change pas. Il n’est pas heureux, mais qu’importe jusqu’à présent il n’a pas été malheureux non plus, c’est comme ça.

Il en prend à présent conscience, et cela fait un peu peur. On s’identifie facilement à se personnage que l’on est tous un peu, le changement étant beaucoup plus effrayant que de ne pas vivre à 100%. Sa vie change, est chamboulé, il devient un homme accompli et heureux. Les pages défilent vite, très vite. Les rencontres qu’il fait sont toutes pleines de sens dans sa mutation de personnalité.

Les 865 pages n’ont fait à peine 2 semaines et malgré son encombrement je n’ai pas hésité à lui faire partager mon voyage. De véritables instants de bonheur, j’ai aimé ce livre.